Comment choisir son psychanalyste ?
Quand, en raison de la souffrance psychique qu’elle éprouve, une personne se résout à entreprendre un traitement psychanalytique, la question se pose pour elle de savoir vers qui se tourner. Cette décision importante peut avoir des conséquences sur l’existence dans son ensemble et il est donc nécessaire d’y consacrer une grande attention. Le choix du psychanalyste doit s’effectuer en fonction de deux critères : d’une part sa compétence professionnelle ; d’autre part sa compatibilité avec le futur patient.
Le psychanalyste doit-il se préoccuper de la réalité sociale ?
A la périphérie des grandes villes, sur mon territoire clinique, les pathologies sont criantes. Travail sous contrainte de temps, harcèlement, emploi précaire, déqualification, chômage sont le lot quotidien des patients de la consultation « souffrance et travail »…Là, entre ces murs, la situation sociale de mes patients ne peut être ignorée. Le réel entre en force dans le matériel clinique. Si le psychanalyste se préoccupe de la situation sociale de son patient, c’est qu’il s’agit bien d’avoir les moyens de continuer à penser.
Les rêves sont – ils a écrire entre les séances ?
Le rêve est une formation de l’inconscient comme le lapsus, l’acte manqué ou le symptôme. A ce titre de formation de l’inconscient il va être déchiffrable dans le travail analytique. La cure analytique permet de diminuer la souffrance, lever le symptôme et dépasser l’angoisse. Elle s’effectue avec l’aide de l’analyste dont le désir vise à déchiffrer la modalité de jouissance de l’inconscient de son analysant.
Le psychanalyste peut-il aider un adolescent en crise ?
Face à un adolescent en état de crise psychique, les familles recourent habituellement aux services d’un psychiatre : le jeune fait l’objet d’une évaluation diagnostique, d’une prescription médicamenteuse et, parfois, d’une hospitalisation en milieu spécialisé.
A quoi ça sert de rêver ?
Il y a cet état qu’on nomme sommeil, où nous ne sommes pas conscients de nos pensées et de nos sentiments, où la relation perceptive avec le monde est suspendue, où – en principe ! – la motricité ne s’exerce plus. Et pourtant il s’y passe des choses…
À quoi sert une psychanalyse quand on hérite de familles massacrées et de pays disparus ?
On pourrait répondre : « à rien »,
si on pense qu’après une analyse on ressent moins cette douleur déchirante de voir les derniers survivants nous quitter, emportant avec eux aussi bien les souvenirs de leur enfance passée dans un ailleurs qu’on ne connaîtra jamais, que les événements insoutenables qu’ils ont traversés et qui nous laissent à jamais privilégiés et coupables d’en avoir été épargnés ;
Et la psychanalyse pour des personnes atteintes de troubles psychotiques?
Les traitements psychanalytiques des personnes présentant des troubles psychotiques a fortement évolué ces dernières années. Il faut tout d’abord rappeler qu’ils existent depuis le début du XXe siècle, avec quatre caractéristiques principales:
Pourquoi les psychanalystes n’arrêtent pas de citer Freud ou Lacan ?
Lorsqu’un scientifique relate une expérimentation, il ne cite plus les fondateurs de sa discipline. Lorsqu’un psychanalyste veut rendre compte de l’expérience analytique, il ne manque jamais de se référer à la découverte de Freud et, s’il est “ lacanien ”, à la façon dont Lacan la fonde. D’où la critique du scientifique à l’endroit du psychanalyste : la psychanalyse sera une science le jour où elle oubliera les noms propres de Freud et Lacan.
Qu’est-ce que la morale pour la psychanalyse ?
Ce texte est issu d’un échange récent avec un ami non familier de la psychanalyse (que nous appellerons pour l’occasion Edmond).
De quoi est fabriquée notre singularité ?
Le singulier est ce qui assure chacun qu’il ne saurait se confondre à son semblable ; c’est ce qui le convainc d’être radicalement différent de son voisin, qu’il est lui et pas un autre, alors même qu’il ne saurait dire de quoi est fabriqué le réel de son être.
Quel intérêt peut on accorder aux rêves ?
Le psychanalyste est-il pour ou contre le mariage des homosexuels ? Pour ou contre l’adoption par des homosexuels ?
Ni pour ni contre. Mais le psychanalyste peut éclairer la réflexion. Il peut aider à comprendre l’essentiel : ces requêtes ne correspondent pas à une simple extension des pratiques à des destinataires qui en seraient lésés. Elles correspondraient à une modification de ces pratiques. Du coup s’impose de réfléchir l’incidence qu’aurait cette modification sur l’enfant, non seulement sur l’enfant concerné, mais sur tous les enfants. Car ce qu’une loi énoncera quant au principe du lien d’un enfant avec ses parents, cela vaudra pour tous.