Quelles sont les différentes formes cliniques de la dépression ?
La dépression constitue le trouble psychique le plus répandu : il constitue 50% des cas de consultation psychiatrique et de 20 à 30 % des consultations chez les médecins généralistes où les patients consultent pour des troubles fonctionnels divers, selon les statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé. Cela s’explique par le fait qu’il existe un très large éventail de troubles dépressifs de sévérité croissante.
Quand tout s’écroule, la parole permet-elle de survivre?
Pour répondre à la question, je prendrai un détour en me référant à un témoignage; celui d’un homme confronté au déshonneur, à l’isolement extrême, à la souffrance physique et psychique cela, dans la durée et la répétition. Je pense qu’une telle expérience peut aider à penser ce qui permet à un homme de continuer à vivre quand tout s’écroule.
L’analyse n’est-elle pas réservée à une sorte d’élite intellectuelle ?
Ne faut-il pas être intelligent, avoir une réelle créativité, une certaine culture pour accéder à ce type de thérapie ? D’ailleurs lorsque qu’on lit des récits d’analyse, je note que les personnes interrogées sont toutes issues d’un milieu plutôt « intello » (journaliste, médecin, énarque, inspecteur des impôts…), peu de manœuvres, ouvrières d’usine ou de maçons !
La question présuppose que le genre d’activité qu’on peut s’attendre à pratiquer durant une analyse, serait d’ordre intellectuelle. Il est vrai que la lecture de la plupart des livres publiés par les psychanalystes, ouvrages en général relativement incompréhensibles, laisse penser qu’il en va de même pour les séances de psychanalyse, qu’y participer demande à tout le moins une capacité de compréhension hors du commun. Ce point de vue est tout à fait erroné, de même qu’il est faux d’affirmer que la patientèle des cabinets d’analyste se limite à une certaine catégorie sociale de la population (Je fais partie des ces analystes qui travaillent « en milieu rural », et j’accueille aussi bien des éleveurs que des enseignants, et, du point de vue psychanalytique en tous cas, ils ne sont pas mieux lotis les uns que les autres, ou pas moins capables de se confronter au processus analytique).
Le psychodrame, un drame ?
Psychodrame au Parlement ou à Beyrouth, titrent les journaux… Contrairement, à ce que véhiculent les médias, le psychodrame est une méthode psychothérapeutique qui n’a rien de dramatique. Tout commence même par une histoire d’enfants :
Pourquoi l’analyste n’a ni relations amicales ni amoureuses avec ses patients?
Pouvoir poser cette question, ce n’est pas rien. C’est le signe que quelque chose que l’on a perçu est en voie d’élaboration, en route vers la pensée.
Poser cette question suppose que l’on a déjà un embryon de réponse.
Ouvrons donc la question en jouant à imaginer des situations relationnelles entre psychanalyste et analysant .
Quelle différence y a-t-il entre analyse et analyse didactique?
Question : Une analyse didactique telle que je l’imagine, à savoir une analyse qui ne serait pas dictée par la souffrance et qui proviendrait de quelqu’un ayant des connaissances théoriques relativement importantes, peut-elle se dérouler de façon comparable?
Après 60 ans, à quoi bon entreprendre une psychanalyse?
Freud, en 1904, avait déconseillé d’entreprendre une psychanalyse avec des personnes de plus de 50 ans. Il estimait que la diminution de leur plasticité psychique et l’accumulation de leurs souvenirs ne le leur permettaient pas. Pourtant, en psychanalyse, la liberté de jouer avec tous les fantasmes sans les agir, permet d’espérer acquérir une meilleure plasticité psychique.
La psychanalyse, ça marche hors occident ?
Le psychanalyste est-il pour ou contre le mariage des homosexuels ? Pour ou contre l’adoption par des homosexuels ?
Ni pour ni contre. Mais le psychanalyste peut éclairer la réflexion. Il peut aider à comprendre l’essentiel : ces requêtes ne correspondent pas à une simple extension des pratiques à des destinataires qui en seraient lésés. Elles correspondraient à une modification de ces pratiques. Du coup s’impose de réfléchir l’incidence qu’aurait cette modification sur l’enfant, non seulement sur l’enfant concerné, mais sur tous les enfants. Car ce qu’une loi énoncera quant au principe du lien d’un enfant avec ses parents, cela vaudra pour tous.
Freud est-il machiste ?
La psychanalyse tarit-elle la créativité ?
Si je fais une psychanalyse, vais-je divorcer, perdre la foi ?
Cette question me paraît très légitime. Avant d’entreprendre une démarche thérapeutique d’envergure on aimerait en connaître les avantages et les risques.