L’orient Le Jour | 28-04-2006
La dernière patiente de Sigmund Freud, Margarethe Walter, a estimé hier, dans un entretien accordé à l’hebdomadaire allemand Die Zeit, que le fondateur de la psychanalyse lui a sauvé la vie en l’incitant à se détacher de son père autoritaire.
« Sigmund Freud a été le seul qui m’ait véritablement écouté », raconte cette sculptrice aujourd’hui âgée de 88 ans. « Freud est la clé de ma vie (…) Il a ouvert une porte en moi que personne n’avait voulu ouvrir », poursuit celle qui, selon les recherches effectuées par le magazine, est la dernière patiente encore en vie de Freud. « J’ai totalement savouré ce qu’il m’a transmis. Et cette source de nourriture de mon âme ne s’est jamais tarie en 70 ans. Il m’a sauvé la vie », indique encore Margarethe Walter, qui a accepté pour la première fois de raconter son passage sur le divan du psychanalyste à l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance, lundi prochain, le 6 mai.
À 18 ans, en 1936, Margarethe est envoyée par son médecin généraliste au cabinet de M. Freud à Vienne parce qu’elle souffrait d’une « maladie de l’âme ». « J’étais seule, trop couvée, enfermée et certainement pas aimée », explique-t-elle. La jeune femme vit alors avec un père très autoritaire dont elle est complètement dépendante. Quand elle consulte M. Freud, elle rencontre « un très vieil homme », très âgé « mais plein de force ». Il portait « une petite barbe blanche, un costume gris et il était un peu voûté. Il m’a regardée droit dans les yeux, il m’a cernée » et incitée à me détacher de mon père en demandant notamment à ce dernier qui m’accompagnait « de quitter la pièce ». Sigmund Freud lui a également dit : « Pour devenir adulte, il faut (…) entretenir ses désirs, nourrir la contradiction, se poser la question du “ pourquoi ” et ne pas tout accepter en restant muet. »
À 18 ans, en 1936, Margarethe est envoyée par son médecin généraliste au cabinet de M. Freud à Vienne parce qu’elle souffrait d’une « maladie de l’âme ». « J’étais seule, trop couvée, enfermée et certainement pas aimée », explique-t-elle. La jeune femme vit alors avec un père très autoritaire dont elle est complètement dépendante. Quand elle consulte M. Freud, elle rencontre « un très vieil homme », très âgé « mais plein de force ». Il portait « une petite barbe blanche, un costume gris et il était un peu voûté. Il m’a regardée droit dans les yeux, il m’a cernée » et incitée à me détacher de mon père en demandant notamment à ce dernier qui m’accompagnait « de quitter la pièce ». Sigmund Freud lui a également dit : « Pour devenir adulte, il faut (…) entretenir ses désirs, nourrir la contradiction, se poser la question du “ pourquoi ” et ne pas tout accepter en restant muet. »