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Quelle est la place de la sexualité dans la psychanalyse ?
Les biscuits de papier sont tellement plus beaux !
Si un bébé voit une magnifique publicité pour des biscuits qu’il connaît, il risque d’essayer de les prendre avec sa petite main sur la page de papier glacé. C’est bien sûr la preuve qu’il ne fait pas encore bien la distinction entre les biscuits réels et l’image des biscuits. Il est tentant de rire de la naïveté de l’enfant, mais ce serait une erreur parce que même tout petit, celui-ci est extrêmement sensible aux manifestations d’ironie qu’il perçoit chez ses parents. En revanche, ceux-ci peuvent efficacement accompagner leur enfant dans sa découverte de la différence essentielle entre le monde de la réalité et celui des images, en lui disant par exemple : « Regarde, c’est une image, on n’utilise pas une image de la même manière qu’un objet réel, on ne mange pas les images, même si elles représentent des choses à manger, etc. »
Mais l’image n’est pas qu’une pâle imitation de la réalité dont nous devrions apprendre à nous méfier. Elle a aussi le pouvoir de provoquer des émotions agréables ! Une image peut donner envie de manger ce qu’il y a dessus, c’est vrai, mais elle peut aussi rendre heureux. L’enfant est rassuré que ses parents reconnaissent le pouvoir qu’ont les images de donner des émotions et des sensations plaisantes. Cela l’invite non seulement à savoir reconnaître les pouvoirs des images – ce qui lui sera plus tard essentiel pour ne pas être dupes – mais à les considérer comme des supports de communication, notamment familiale. Les images, c’est ce dont on parle !
Dany Boon contre Aldo Naouri
Elles | Jean-Bertrand Pontalis
"Elles", Jean-Bertrand Pontalis, Paris, Gallimard, 2007, 208 pages, 15€
Après "Le Dormeur éveillé" (Mercure de France 2004) et "Frère du précédent" (Gallimard, 2006), J.-B. Pontalis poursuit sa quête de l’intime.
L’interrogation de Freud sur la femme se trouve aux origines de la théorie psychanalytique : mais que veulent donc les hystériques ? Cette interrogation s’est perpétuée comme en écho jusqu’à la fin de son œuvre avec la fameuse expression du « continent noir » de la sexualité féminine, marquant sans doute à tort le questionnement freudien du sceau de l’indicible et le condamnant au ratage. On peut lire dans le dernier ouvrage de Pontalis une volonté de rouvrir le questionnement freudien, en se plaçant non plus du côté de l’expérience analytique, mais résolument du côté de l’expérience amoureuse. C’est une position courageuse et hétérodoxe.
La télévision et le mythe des programmes adaptés
La séduction (maternelle primaire) des écrans
Pourquoi le psychanalyste ne donne pas de conseils?
Quand quelque chose ne va pas, les conseils manquent rarement autour de soi, allant des sempiternels « il n’y a qu’à… » aux conseils les plus avisés… Comme « éclaireur » du fonctionnement psychique, le psychanalyste peut-il conseiller son patient ?
Programme ou DVD ?
Quand ils regardent la télévision, les jeunes enfants sont fascinés par la forme bien plus que par le contenu : les mouvements rapides des personnages, les changements de décors, le caractère imprévisible des scènes, l’intensité des effets sonores, les voix étranges ou inhumaines…, voilà ce qui le « scotche » à l’écran ! D’où leur préférence pour les dessins animés où ils retrouvent tout cela.
Ce n’est qu’à partir de 2 ans ½, qu’ils commencent à reconnaître les contenus de ce qu’ils voient. Ils entrent dans le monde des téléspectateurs à proprement parler. C’est ainsi qu’à l’âge de 3 ans, ils déclarent pour la plupart avoir une émission favorite : ils sont passés d’une relation à l’écran à une relation à un programme. Ils continuent alors à reproduire ce qu’ils voient sur l’écran et aussi ce qu’ils y entendent comme le démontre la tendance de jeunes téléspectateurs à répéter des phrases publicitaires!
C’est entre 3 et 5 ans que l’enfant apprend progressivement à affiner sa perception et sa compréhension, et en même temps à construire des liens logiques entre les différentes bribes du spectacle qui se déroule sous ses yeux. Il continue toutefois à garder un point de vue qui privilégie la forme sur le contenu, et notamment sur le contenu narratif.
La conséquence de tout cela ? Aussitôt que l’enfant regarde la télévision, il est toujours préférable de lui proposer des DVD qu’il peut regarder plusieurs fois pour les assimiler à son rythme, plutôt que des programmes en continu qu’il renonce vite à comprendre.
Pas de scénario pour bébé
Un jeune enfant ne perçoit pas du tout un programme de télévision de la même manière qu’un adulte. Prenons par exemple les cinq premières minutes de Bambi de Walt Disney. Un adulte voit un petit faon qui vient de naître et tous les animaux de la forêt qui se rassemblent autour de lui. Un enfant de 3 ans voit un hibou faire les gros yeux, puis des petites cailles courir, puis des lapins s’agiter dans tous les sens, puis une maman avec son bébé. Il ne comprend pas du tout que ces différents événements sont enchaînés et que le hibou appelle les animaux de la forêt à venir voir la maman et le bébé. C’est pourquoi, si vous regardez un dessin animé avec un enfant de 3 ou 4 ans, c’est très important de commenter les images en insistant chaque fois sur les actions et leur enchaînement. Mais avant deux ans et demi, non seulement il n’y a pas de bonnes raisons de mettre bébé devant la télévision, mais il y en a au contraire d’excellentes pour ne pas le mettre !
La preuve en est que les bébés ne peuvent fixer un écran de télévision allumée que durant de très courtes périodes. Après quelques minutes, ils manifestent pratiquement toujours des signes de fatigue, notamment des pleurs, de l’irritabilité et des bâillements. En fait, ces manifestations traduisent la fatigue psychique causée par la tension du regard vers l’écran. Une fatigue bien inutile compte tenu du fait que ces programmes leur sont encore plus incompréhensibles que pour les enfants de 3 ans !
Marie Bonaparte | Célia Bertin
Marie Bonaparte, Célia Bertin, édition Perrin, novembre 1999. (Présentation de Elisabeth Roudinesco), 433 pages, 21€. (Une biographie de Marie Bonaparte)
Marie Bonaparte a été une figure importante de la psychanalyse française. Elle a de plus joué un rôle décisif dans le sauvetage de Freud et d’une partie de sa famille au moment de l’arrivée des Nazis à Vienne. C’est grâce à elle et à ses interventions qu’ils ont pu se réfugier en Angleterre, non sans abandonner à leur terrible destin les sœurs de Freud qui ont disparu, toutes les quatre, dans les camps de la mort. Elle n’avait pu obtenir un visa de départ pour elles.