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Comment les psychanalystes peuvent-ils aider les enfants autistes et leurs familles?
L’autisme est un trouble du développement dont l’étiologie précise encore inconnue, est quasi certainement plurifactorielle. Une prédisposition à base biologique est très probable, tout autant que son caractère inné décrit dès le départ par Leo Kanner en 1943. La gravité du trouble, tout autant que la grande diversité des profils cliniques des enfants présentant des troubles de la relation, de la communication et des intérêts, a motivé des recherches variées dans tous les métiers concernés par le soin aux enfants. Après soixante ans de travail, il semble que nous puissions maintenant concevoir une synthèse des monceaux de connaissances accumulées dans les nombreux domaines concernés par les troubles du développement.
«Se replier serait mortel pour la psychanalyse» entretien avec Jacques-Alain Miller
Jacques-Alain Miller s’entretient avec Éric Favereau pour Libération [19-01-2008]
Jacques-Alain Miller Gendre de Jacques Lacan. Personnalité très controversée, directeur du département de psychanalyse de l’université Paris-VIII, Jacques-Alain Miller, 63 ans, a créé en 1981 l’Ecole de la cause freudienne. En 1992, il a fondé l’Association mondiale de psychanalyse. C’est sous son autorité que les textes des séminaires de Jacques Lacan sont publiés, au compte- gouttes, regrettent certains. C’est aussi un polémiste. En pointe dans la lutte contre l’amendement Accoyer, qui entendait légiférer sur la psychothérapie, il repart au combat contre les cognitivistes, obsédés de l’évaluation. Il organise à la Mutualité, les 9 et 10 février, un «grand meeting pour que vive la psychanalyse», sur le thème : quelle politique de civilisation ?
Entre contrôle et immersion
Dès les années 1990, les pionniers du virtuel lui ont associé trois caractères : l’immersion, l’interactivité et la possibilité de rencontres réelles (1). Mais le développement des espaces virtuels permet aujourd’hui de s’apercevoir que ces trois caractères n’ont pas le même statut : l’interactivité est au cœur de la relation virtuelle, la possibilité de rencontres réelles constitue le pôle réalitaire de cette relation, et l’immersion en serait plutôt le pôle imaginaire.
L’immersion peut d’ailleurs être acceptée ou refusée, comme le montrent les attitudes des joueurs de jeux vidéo. Certains privilégient ce qu’on appelle « le jeu en première personne » : le monde est vu à travers les yeux de l’avatar de telle façon, par exemple, qu’un mouvement de sa tête vers le bas lui montre ses pieds tandis qu’une rotation lui montre ce qui est à côté de lui. Au contraire, d’autres joueurs privilégient le contrôle des diverses jauges indiquant la force, l’endurance ou les pouvoirs magiques de leur avatar, ainsi que les diverses cartes, graphes et indications qui permettent de le situer dans un espace géographique, une équipe, voire dans une temporalité si l’épreuve en cours est accomplie en durée limitée. Il existe même des jeux dans lesquels le joueur n’a affaire qu’à des courbes de natalité, de croissance, de conquêtes ou de défaites… Lorsque le joueur joue « en première personne », il favorise indiscutablement son immersion dans l’imaginaire du jeu. Mais lorsqu’il n’a d’yeux que pour les jauges et graphiques qui lui indiquent la position dans l’espace de son avatar et l’état de ses compétences, tout est différent. Le spectateur qui regarde l’écran ne voit que des monstres diversement armés, alors que la plupart des joueurs ressemblent à des pilotes d’avion de chasse devant leur pupitre de commande !
Le virtuel nous oblige ainsi à choisir à tout instant entre deux postures opposées. Le plus souvent, nous oscillons de l’une à l’autre, et c’est dans cette oscillation que nous trouvons nos repères et notre jouissance. Mais que l’une des deux attitudes l’emporte définitivement et le danger surgit : si c’est la gestion sur un mode réalitaire, la posture ludique disparaît. Si, au contraire, c’est l’immersion, les repères de la réalité risquent de s’effacer. Une fois de plus, c’est le va-et-vient entre une attitude « à l’intérieur des images » et une autre « devant elles », qui est la clé du bonheur qu’elles nous procurent.
(1) Quéau P., op. cit.
Cinq leçons sur la psychanalyse | Sigmund Freud
Cinq leçons sur la psychanalyse Sigmund Freud, (trad Serge Jankélévitch), Petite bibliothèque Payot 208 pages
En 1909, Freud est invité avec Jung et quelques autres à l’université de Worcester (près de Boston) pour introduire la science naissante qu’est la psychanalyse aux US. Freud improvise cinq conférences, qui ont été publiées en Français sous le nom « Cinq leçons sur la psychanalyse » et qui constitue la première partie de ce livre. Freud y esquisse les grandes lignes de la psychanalyse. La deuxième partie du livre contient un petit historique, par Freud lui-même, de la naissance du mouvement psychanalytique.
Quels sont les effets de l’analyse ?
Les raisons qui poussent une personne à formuler une demande d’analyse recouvrent une multitude de variantes : des échecs dans la sphère affective qui s’accumulent sans cesse, des peurs injustifiées qui freinent et limitent nos propres actions, la présence de symptômes qui empêchent l’atteinte de certains objectifs, etc. Nous nous arrêtons ici, car la liste est longue. Certains de ces états psychiques se retrouvent dans différentes modalités de fonctionnement psychique, tandis que d’autres caractérisent seulement certaines modalités de fonctionnement psychique. Par exemple, les échecs dans la sphère affective qui s’accumulent sans cesse peuvent se retrouver dans une modalité de fonctionnement hystérique ou obsessionnel, tandis que l’obsession envers la propreté se retrouve surtout dans une modalité de fonctionnement obsessionnel. Les raisons qui poussent les personnes à formuler une demande d’analyse sont, plus ou moins, conscientes, en revanche les modalités de fonctionnement psychique sont complètement inconnues. Une analyse devrait permettre de familiariser avec sa propre modalité de fonctionnement psychique qui est le tissu où se sont nouées les raisons qui poussent une personne à formuler une demande d’analyse. Après cette brève introduction, je vais essayer de dessiner les contours, en grandes lignes, des effets d’une analyse.
Nov Style
Les journalistes aiment les ouvrages écrits par les journalistes. C’est normal, ils y retrouvent tout de suite ce qu’ils ont appris sur les bans de leurs écoles. Est-ce pour cela qu’un nombre de plus en plus grand de psys ont recours à eux pour écrire à leur place leurs livres ? Quoiqu’il en soit, leur style se rapproche de plus en plus d’une norme commune, qu’on pourrait appeler le « nov style », en référence à la « nov langue » des régimes totalitaires. Dans sa forme complète, ce style se décompose toujours de la même façon. D’abord une anecdote de quelques lignes – ou une référence à un article de presse – évoque un fait divers. Il s’agit de la mise en bouche destinée à faire saliver la glande à émotions des lecteurs. Ensuite, quelques chiffres sont destinés à montrer que l’anecdote était révélatrice d’un phénomène général, et qu’elle était donc utile et bien choisie. Vient ensuite l’évocation d’une situation clinique, racontée en première personne, qui conforte évidemment la pertinence de tout ce qui précède, puis une seconde, qui peut apporter une idée légèrement différente, mais assez peu pour que le lecteur soit toujours agréablement bercé. Dans le « nov style », l’ensemble des enchaînements peut se résumer d’une seule phrase : « Comme je vous l’ai déjà dit » ! C’est peu dire qu’on soit loin du discours par « thèse, antithèse et synthèse » cher aux anciens. Chaque chapitre joue sur la succession « Micro, Macro, Ego » : une anecdote, une statistique, une observation clinique à la gloire de l’auteur. Jusqu’à la nausée… et pour le plus grand bonheur des fans. Les recettes des politiques, des people et des psys médiatiques sont les mêmes. Le problème est que si elles conviennent aux premiers, les psys feraient bien de se demander si elles leur conviennent à eux aussi. Le « nov style » est à sa façon totalitaire. Conçu à l’origine par des journalistes de magazines, il ignore le contradictoire puisque la diversité est censée être donnée par la juxtaposition d’articles d’orientations différentes. Mais, dans le livre de l’auteur virtuel, l’auteur ne se succède qu’à lui-même. Ce n’est plus le « ou bien, ou bien », mais le « toujours plus ». Et c’est même souvent le « à la fois, à la fois ». Partant du principe que le lecteur oublie au fur et à mesure ce qu’il lit pour se rendre disponible à l’article suivant, le journaliste de presse n’hésite pas en effet à contredire un chapitre par un autre. Qu’importent les contradictions pourvu qu’on ait le succès !
Œuvres complètes de Freud, Résumé analytique | Céline Masson et Laurence Joseph
Œuvres complètes de Freud, Résumé analytique, Tome I (1884-1905) par Céline Masson, Coll. « Psychanalyse », Editions Hermann, 2006, 195 p., 19€. – Tome II (1905-1913), par Laurence Joseph et Céline Masson, Coll. « Psychanalyse », Editions Hermann, 2007, 300 p., 25€.
Lire Sigmund Freud dans le texte n’est pas toujours chose aisée. Y compris pour les psychanalystes qui élaborent, encore aujourd’hui, des approches et des interprétations variées sinon contradictoires du corpus freudien. Et pourtant, qui prétend débattre de la psychanalyse, a fortiori y consacrer une recherche ou la pratiquer, doit forcément en passer par les œuvres fondatrices à même d’éclairer la dimension clinique. Sous la direction de Laurence Joseph et de Céline Masson, les Editions Hermann ont donc pris l’heureuse initiative, à l’intention des professionnels comme à celle des simples curieux de cette science « impossible », de procéder à l’élaboration d’une sorte de « guide de lecture ». Inspiré des travaux du groupe du Professeur Laplanche autour des Œuvres Complètes, ce travail revêt la forme d’un montage chronologique de matériau brut sans intention critique ni glissement explicatif. La présentation intègre non seulement les écrits de Freud mais les accompagne de certaines des correspondances privées qui projettent sur ceux-ci une lumière latérale féconde.
Le jeu qui protège
Un évènement personnel a probablement joué un rôle majeur dans mon intérêt pour les jeux vidéo. C’est l’expérience personnelle précoce que j’ai eue de la maladie. Etait-ce vrai ou pas, je n’en sais rien, mais j’ai grandi avec l’idée que mes os étaient très fragiles et que je devais me tenir à l’écart de toutes les activités communes aux petits garçons de mon âge. Mon père me parlait régulièrement de la maladie des « os de verre » et j’ai longtemps cru en être atteint. Je m’imaginais dans une coquille de plâtre avec seulement la tête et les mains qui sortent. Je pensais que c’était mon destin, convaincu que tous les médicaments que je prenais pour me fortifier n’y feraient rien. Cette façon d’éprouver mon corps comme extrêmement vulnérable m’a probablement rendu sensible à tout ce qui pourrait le prolonger et lui permettre d’agir à distance. Modifier mon environnement par la parole, l’écriture ou le dessin, en évitant tout corps à corps, a été fondamental dans mon rapport au monde. J’ai grandi en ayant confiance dans les médiations parce que je n’avais pas confiance dans mes propres moyens physiques. C’est pourquoi la découverte que dans les jeux vidéo, un personnage – on dit maintenant un avatar – agit à notre place m’a immédiatement séduit. Bref, je suis entré dans le monde des avatars en étant moins sensible à la façon dont ils peuvent être pour nous des guerriers combattants que des carapaces et des protections – ce que les psys appellent un pare excitation. S’avancer à l’abri d’un avatar, pouvoir interroger le monde sans risquer d’être agressé par lui et pouvoir voyager sans quitter ma chaise restent pour moi des plaisirs d’autant plus grands qu’ils sont enracinés dans les habitudes de ma petite enfance. Tout cela fait sans doute partie de ce qu’un philosophe appellerait mon « être au monde ».
« A quelque chose, malheur est bon », entendais je dans mon enfance. C’est sans doute cette histoire personnelle qui m’a permis de comprendre très vite l’usage thérapeutique que certains enfants peuvent tenter de faire de leurs jeux. Le parent ou le pédagogue qui regarde un enfant jouer avec un chevalier lourdement armé est plus sensible à ses armes offensives que défensives. Et pourtant, apprendre à résister aux coups que l’on reçoit est aussi important dans ces jeux que d’en donner. Et c’est souvent en se découvrant capables d’en recevoir que certains jeunes acquièrent une plus grande confiance en eux-mêmes. Ils se protègent derrière un avatar parce qu’ils peuvent difficilement concevoir de s’avancer protégés derrière une figure maternelle ou paternelle. Mais l’avatar leur permet de s’en construire progressivement l’image.
Mon corps et ses images | J.D. Nasio
Mon corps et ses images, J.D. Nasio, 263 pages, Editions Payot, collection Désir, 17,10€
Le dernier livre de J-D Nasio, « Mon corps et ses images » crée des liens entre les théories de Françoise Dolto, de Jacques Lacan et de Sigmund Freud. Les personnes sensibilisées à la psychanalyse peuvent y revisiter la richesse et la complexité que recouvrent les concepts d’Image Inconsciente du Corps (Françoise Dolto), du corps réel, imaginaire et symbolique (Jacques Lacan), et du moi (Sigmund Freud).
C’est toujours la faute des mères ?
Pourquoi choisit-on une voie, une spécialité dans le domaine psychanalytique comme dans d’autres ? Le hasard n’explique pas tout, nous le savons bien et il arrive que les circonstances nous mettent en relation avec une catégorie de personnes qui provoquent en nous un écho avec notre histoire, notre inconscient.