A propos

Ce site fut créé en 2005 à l’initiative d’un certain nombre de psychanalystes(1) désireux de répondre aux questions du grand public. S’y ajoutèrent des textes complémentaires, des blogs de l’un ou l’autre, etc.

Aujourd’hui, ces textes sont repris en archives tandis que les activités actuelles sont mises en avant.


Texte d’intention (2005):

« Faut-il en finir avec la psychanalyse ? », titrent certains médias, relayant notamment les tendances gestionnaires de la santé mentale…

De leur côté, soucieux de donner des garanties aux consommateurs, les responsables publics veulent règlementer l’exercice de la psychanalyse, ou sa pratique en institution…

Pour sa part, le public interroge les psychanalystes au même titre que d’autres professionnels : hommes politiques, chefs d’entreprise, juges…

… Avatars, signes des temps ? Nous serions dans l’erreur de n’y voir que résistance à l’analyse et de refuser de répondre de notre pratique, de notre spécificité, à notre manière.

Souvent, la situation transférentielle, empêche de « répondre » à une interpellation. Il n’en va pas de même quand les questions sont adressées en dehors de la cure.

N’avons-nous pas à y gagner, non seulement d’entendre les questions qui nous sont posées, mais également de tenter de nous mettre au travail au travers d’elles et au travers de la mise à l’épreuve de notre capacité à y répondre dans un langage simple. Il ne s’agit ni d’être journalistique ou factuel, ni pédagogique, ni scientifique… Il s’agit plutôt de faire entendre, à la première personne du singulier, sa manière d’être analyste, sa relation à l’analyse, à son analyse, à la théorie, aux collègues…

Au plus vif de l’actualité, Freud, dans l’analyse profane, dialogue avec son interlocuteur impartial, qui va jusqu’à donner des signes d’impatience. Plus tard, Donald W. Winnicott et Françoise Dolto s’adresseront à des auditeurs… Aujourd’hui, via Internet, l’homme de la rue revient avec semblables interrogations.

Dans l’agora, la parole de l’analyste est possible sans pour autant qu’il cède sur son éthique; sans pour autant qu’il se compromettre dans de vains shows médiatiques.

Tel est le pari de squiggle.be, dont le rôle, similaire à celui d’un éditeur, invite des auteurs à prendre la parole de manière singulière.

Avis, suggestions, commentaires sont les bienvenus.
Sur ces bases, au fil du temps, cet espace s’élabore, sans urgence, entre gens honnêtes, analystes, non-analystes et amis de la psychanalyse au sens où J Derrida l’entend, c’est à dire avec exigence et sans alibi

Vincent Magos

 


  • (1) Initiateurs: Squiggle a été initié par Hervé Bridy (Genève), Judith Dupont (Paris), Jean Florence (Bruxelles), Karel Lambers (Leuven), Vincent Magos (Bruxelles), Francis Martens (Bruxelles), David Sahyoun (Beyrouth), Dominique Scarfone (Montréal) et Susann Wolff (Bruxelles).