Belga | 26-10-10:05:072006

A l’avenir, les psychothérapeutes devront recevoir une autorisation pour pouvoir exercer.

Une pétition a été remise au ministre de la Santé, Rudy Demotte, par plusieurs représentants de la santé mentale. Ils plaident pour la concrétisation rapide d’un avant-projet de loi portant sur une reconnaissance officielle de leur profession.

Selon cette réglementation, les psychothérapeutes et d’autres métiers de la santé mentale, devront, à partir de 2007, recevoir des autorités une reconnaissance officielle pour exercer leur profession.

L’avant-projet de loi sur la réglementation de l’exercice des professions de santé mentale est actuellement discuté en inter-cabinets. "On espère un dépôt de texte dans les prochaines semaines", a indiqué jeudi Karim Ibourk, le porte-parole du ministre Demotte. La réglementation devrait donc être réalité avant la prochaine législature.

"L’avant-projet prévoit un statut commun pour l’ensemble de ces professions avec accès différencié en fonction des diplômes obtenus. Ceux qui n’ont pas de diplômes universitaires pourront également être reconnus", a précisé le porte-parole.

Et c’est précisément cette idée de statut commun qui pose problème à une majorité de psychanalystes qui ne sont pas favorables à l’avant-projet tel qu’il est décliné à l’heure actuelle. Dans une pétition de quelque 600 signataires (le nombre de psychanalystes est estimé à 800 en Belgique), plusieurs associations de psychanalyse, dont la Société belge de psychanalyse, "ne peuvent accepter que la psychanalyse soit réduite à n’être qu’une psychothérapie parmi d’autres ni qu’elle soit confinée au seul champ de la santé mentale".

Elles comprennent bien que "les psychothérapeutes approuvent une définition légale d’un statut qui respecte le caractère spécifique de leur travail en tant que distinct de la stricte logique médicale". Mais pour la plupart des psychanalystes, soit leur discipline doit être spécifiquement reconnue, soit le conseil national évoqué dans l’avant-projet doit comprendre en son sein des représentants de la psychanalyse. Le projet d’arrêté royal prévoit en effet un conseil supérieur pour la santé mentale. Ce conseil aurait une compétence d’avis et devrait garantir une collaboration efficace entre les professionnels de la santé mentale et les médecins. Il se composerait de trois collèges, un pour chaque catégorie professionnelle.

Voir aussi  la rubrique Légiférer la psychanalyse? / Belgique