Christakis et Zimmerman de l’Université de Seattle aux USA, ont tenté de cerner la différence existant entre des enfants qui regardent différents types de programmes à la télévision. Ils ont pour cela créé quatre catégories : les DVD et les vidéos spécialement destinés aux bébés – comme les programmes des chaînes Baby TV et Baby First – les programmes à objectif éducatif explicite ; ceux qui n’ont pas d’objectif éducatif et dont la seule ambition est le divertissement – comme Bob l’éponge ou Toy story -, et enfin les programmes de télévision pour adultes. Contrairement aux idées reçues, ces programmes très différents n’ont pas de conséquences différentes. En d’autres termes, pour un enfant de moins de 24 mois, il est impossible de parler de programmes « adaptés ». Seul compte le nombre d’heures passées devant l’écran.
 
Le fait que les programmes dits « adaptés » n’aient pas plus d’effets positifs sur l’acquisition du langage que les autres, est lié au fait que ces programmes s’accompagnent d’une bande-son qui est bien incapable d’adapter ses intonations à l’état psychologique du bébé. D’autres recherches ont en effet montré que c’est la capacité de l’adulte de moduler sa voix en fonction de ses propres états émotionnels en harmonie avec ceux du bébé qui compte. Les parents ajustent leurs intonations, leur regard et leur attitude corporelle de telle façon que les acquisitions linguistiques des enfants sont supportées non seulement par le texte qu’ils entendent, mais aussi par les regards échangés et les attitudes corporelles des uns et des autres.
 
C’est la même constatation qui incite Nokia à réfléchir à la création d’hologrammes – de super images en trois dimensions – pour favoriser l’apprentissage des langues étrangères !