La psychanalyse tarit-elle la créativité ?
Y a-t-il compatibilité entre cure psychanalytique et médicaments ?
L’industrie pharmaceutique, s’inscrivant dans le discours capitaliste, tente de répondre au malaise de la civilisation par la production de médicaments psychotropes visant à réduire les douleurs psychiques. Elle vient pallier – par la voie scientifique – à la solution « naturelle » qu’est la toxicomanie. Les êtres humains ont, en effet, de tous temps, tenté de supporter la lourdeur d’exister avec l’aide de stupéfiants, à défaut de pouvoir le faire par la voie de la sublimation comme le travail scientifique, l’art ou la religion. La grande névrose contemporaine est la carence paternelle devant la promesse de jouissance sans limite proposée par notre société. Les psychotropes sont, dans la même optique, proposés au consommateur comme une euphorie en pilules garantie sous le couvert de la science.
Faut-il s’empêcher de lire des textes psychanalytiques ?
Question : Dans le livre « Les mots pour le dire » de Marie Cardinal, il est tout à fait déconseillé de s’informer sur la psychanalyse et de lire des textes, tout ça pour favoriser le fait d’utiliser ses propres mots. Etes-vous d’accord avec cela, faut-il s’empêcher de lire sur ce sujet ?
Patient à venir, patient en cure, que cherche-t-on dans les ouvrages spécialisés si ce n’est soi ? Le profane en attend d’être renseigné sur sa souffrance, sur les difficultés qu’il éprouve, leur diagnostic, le pronostic, leur interprétation et, au fond, la manière de s’en débarrasser.
Après 60 ans, à quoi bon entreprendre une psychanalyse?
Freud, en 1904, avait déconseillé d’entreprendre une psychanalyse avec des personnes de plus de 50 ans. Il estimait que la diminution de leur plasticité psychique et l’accumulation de leurs souvenirs ne le leur permettaient pas. Pourtant, en psychanalyse, la liberté de jouer avec tous les fantasmes sans les agir, permet d’espérer acquérir une meilleure plasticité psychique.
Quel intérêt peut on accorder aux rêves ?
La psychanalyse peut-elle dire quelque chose du politique ?
C’est toujours la faute des mères ?
Pourquoi choisit-on une voie, une spécialité dans le domaine psychanalytique comme dans d’autres ? Le hasard n’explique pas tout, nous le savons bien et il arrive que les circonstances nous mettent en relation avec une catégorie de personnes qui provoquent en nous un écho avec notre histoire, notre inconscient.
La psychanalyse, un “procédé médical” ?
« La psychanalyse est un procédé médical qui vise à la guérison de certaines
formes de nervosité (névroses) au moyen d’une technique psychologique »
Freud 1913 : Das Interesse an der Psychoanalyse, Scientia, 14 : 240-250 et
369-384. Trad Fr OCF PUF Tome XII, p 95-125 (p 99).
Qu’est-ce que la conscience pour la psychanalyse ?
La conscience, c’est en premier lieu la conscience de soi. Celle qu’a le sujet de lui-même. C’est un paramètre identitaire, comme toujours fictionnel, car construit essentiellement par le langage.
Freudien, Lacanien, Jungien, Kleinien… comment s’y retrouver ?
L’histoire de la psychanalyse n’est pas un long fleuve tranquille : le plus souvent à l’occasion d’innovations conceptuelles ou techniques, les groupes analytiques se déchirent jusqu’à la scission, et, même quand le feu des batailles s’assoupit, demeure une sorte d’incommunicabilité (certes relative) entre les différents courants.
La psychanalyse peut-elle apporter quelque chose au monde contemporain?
Pour pouvoir apporter quelque chose de précieux au monde contemporain, la psychanalyse doit être en constante effervescence ou, si l’on veut,
Mon psychanalyste veut-il mon bien ?
J’ai rencontré la question sous des formulations diverses au cours de séances de psychanalyses. Avec pertinence. Les analysants ont bien des motifs de se poser cette question. Au mot bien est attaché des connotations différentes : le bien-être, l’argent, l’amour, … L’analyste me veut-il quelque chose, que me veut-il, veut-il mon argent, veut-il mon amour, me veut-il sexuellement, veut-il mon bien-être et pourquoi alors ? Entre autres. Ces questions concernent le désir et la jouissance de l’autre.