Quels sont les effets de l’analyse ?
Les raisons qui poussent une personne à formuler une demande d’analyse recouvrent une multitude de variantes : des échecs dans la sphère affective qui s’accumulent sans cesse, des peurs injustifiées qui freinent et limitent nos propres actions, la présence de symptômes qui empêchent l’atteinte de certains objectifs, etc. Nous nous arrêtons ici, car la liste est longue. Certains de ces états psychiques se retrouvent dans différentes modalités de fonctionnement psychique, tandis que d’autres caractérisent seulement certaines modalités de fonctionnement psychique. Par exemple, les échecs dans la sphère affective qui s’accumulent sans cesse peuvent se retrouver dans une modalité de fonctionnement hystérique ou obsessionnel, tandis que l’obsession envers la propreté se retrouve surtout dans une modalité de fonctionnement obsessionnel. Les raisons qui poussent les personnes à formuler une demande d’analyse sont, plus ou moins, conscientes, en revanche les modalités de fonctionnement psychique sont complètement inconnues. Une analyse devrait permettre de familiariser avec sa propre modalité de fonctionnement psychique qui est le tissu où se sont nouées les raisons qui poussent une personne à formuler une demande d’analyse. Après cette brève introduction, je vais essayer de dessiner les contours, en grandes lignes, des effets d’une analyse.
C’est quoi au juste le transfert ?
Celui qui va chez un psychanalyste, c’est un patient, un analysé, un analysant ?
Question qui n’est pas sans importance, si l’on considère que les mots font la réalité, donnent forme et existence aux choses !
Le mot patient signifie en latin « celui qui pâtit, celui qui souffre », et s’inscrit dans le registre médical. On est dans le soin, et le médecin va donc soulager son patient des maux qui le font souffrir. Nous sommes dans un discours médical, le médecin est l’agent du soin et le patient l’objet des dits-soins. Les fameuses plaintes des médecins sur la non-compliance des patients illustrent suffisamment cette relation où l’un est l’objet (de soin, certes, mais objet quand même) de l’autre.
Pourquoi consulter un psychanalyste en cas de chirurgie esthétique ?
Il est rare que les personnes qui demandent une chirurgie esthétique consultent un psychanalyste. De toute façon, nous savons que nous ne pouvons pas instituer une quelconque obligation de consulter un psychanalyste que ce soit pour les urgences en générale ou pour les demandes de chirurgie esthétique plus particulièrement. Un psychanalyste n’est pas consultable par induction, suggestion ou contrainte.
La psychanalyse est-elle une science ?
La psychanalyse n’est pas une science ! Cette affirmation revient souvent car elle est l’argument dont se servent ceux qui veulent la dévaloriser, insinuant ainsi qu’elle ne serait fiable ni pour mieux comprendre le monde qui nous entoure, ni pour accroître notre culture ni -et surtout- comme thérapeutique.
Qui est “auteur” en psychanalyse ?
Si dans la question de ce titre il ne s’agissait seulement que de l’auteur, en tant que père (ou mère d’ailleurs, pourquoi pas ?) d’une théorie, l’affaire serait immédiatement entendue.
Quelle est la différence entre une psychanalyse et une psychothérapie ?
De nos jours, et plus particulièrement depuis la parution du Livre noir de la psychanalyse, le public associe volontiers le terme de psychothérapie aux techniques cognitivo-comporementales (TCC), présentées comme une alternative radicale au modèle psychanalytique. A-t-il raison ?
Pourquoi faire une psychanalyse ?
Les gens arrivent chez moi avec des demandes d’aide qui se formulent souvent dans des termes : « je suis mal dans ma peau », « je me sens limité dans mes possibilités », «je n’arrive pas à m’affirmer »,
Être psychanalyste dans un hôpital, est-ce possible?
Je parlerai au départ du lieu de ma pratique professionnelle : une unité d’hospitalisation psychiatrique qui accueille les expressions diverses et multiples de la psychopathologie d’aujourd’hui (dépressions sévères, accès psychotiques, assuétudes, etc.).
A quoi sert la psychanalyse ?
Que penser de l’expression “faire son deuil”?
Nous sommes mortels et, à moins de mourir très jeune, nous sommes tous amenés à perdre des parents et des proches. Le deuil est une variété de traumatisme à laquelle nous ne pouvons échapper.
Quelle différence y a-t-il entre analyse et analyse didactique?
Question : Une analyse didactique telle que je l’imagine, à savoir une analyse qui ne serait pas dictée par la souffrance et qui proviendrait de quelqu’un ayant des connaissances théoriques relativement importantes, peut-elle se dérouler de façon comparable?