Après 60 ans, à quoi bon entreprendre une psychanalyse?
Freud, en 1904, avait déconseillé d’entreprendre une psychanalyse avec des personnes de plus de 50 ans. Il estimait que la diminution de leur plasticité psychique et l’accumulation de leurs souvenirs ne le leur permettaient pas. Pourtant, en psychanalyse, la liberté de jouer avec tous les fantasmes sans les agir, permet d’espérer acquérir une meilleure plasticité psychique.
Celui qui va chez un psychanalyste, c’est un patient, un analysé, un analysant ?
Question qui n’est pas sans importance, si l’on considère que les mots font la réalité, donnent forme et existence aux choses !
Le mot patient signifie en latin « celui qui pâtit, celui qui souffre », et s’inscrit dans le registre médical. On est dans le soin, et le médecin va donc soulager son patient des maux qui le font souffrir. Nous sommes dans un discours médical, le médecin est l’agent du soin et le patient l’objet des dits-soins. Les fameuses plaintes des médecins sur la non-compliance des patients illustrent suffisamment cette relation où l’un est l’objet (de soin, certes, mais objet quand même) de l’autre.
La psychanalyse peut-elle m’aider à me libérer ?
Souvent, face à des étudiants auxquels je présente la compréhension psychanalytique de la psyché, je rencontre toutes sortes de regards : ceux dans lesquels brille une étincelle qui m’informe que ma parole a rencontré un écho intérieur, ceux qui expriment du scepticisme, de l’incrédulité ou carrément de l’hostilité.
Freudien, Lacanien, Jungien, Kleinien… comment s’y retrouver ?
L’histoire de la psychanalyse n’est pas un long fleuve tranquille : le plus souvent à l’occasion d’innovations conceptuelles ou techniques, les groupes analytiques se déchirent jusqu’à la scission, et, même quand le feu des batailles s’assoupit, demeure une sorte d’incommunicabilité (certes relative) entre les différents courants.
Mon psychanalyste veut-il mon bien ?
J’ai rencontré la question sous des formulations diverses au cours de séances de psychanalyses. Avec pertinence. Les analysants ont bien des motifs de se poser cette question. Au mot bien est attaché des connotations différentes : le bien-être, l’argent, l’amour, … L’analyste me veut-il quelque chose, que me veut-il, veut-il mon argent, veut-il mon amour, me veut-il sexuellement, veut-il mon bien-être et pourquoi alors ? Entre autres. Ces questions concernent le désir et la jouissance de l’autre.
Faut-il s’empêcher de lire des textes psychanalytiques ?
Question : Dans le livre « Les mots pour le dire » de Marie Cardinal, il est tout à fait déconseillé de s’informer sur la psychanalyse et de lire des textes, tout ça pour favoriser le fait d’utiliser ses propres mots. Etes-vous d’accord avec cela, faut-il s’empêcher de lire sur ce sujet ?
Patient à venir, patient en cure, que cherche-t-on dans les ouvrages spécialisés si ce n’est soi ? Le profane en attend d’être renseigné sur sa souffrance, sur les difficultés qu’il éprouve, leur diagnostic, le pronostic, leur interprétation et, au fond, la manière de s’en débarrasser.
C’est quoi au juste le transfert ?
La psychanalyse se soucie-t-elle de la guérison ?
(Paul Valéry)
L’inconscient est il compatible avec la liberté humaine?
Un psychanalyste français, nommé Félix Guattari, a un jour expliqué qu’il n’existait que des formules d’inconscient. L’inconscient est, par définition, inaccessible à la conscience : nous ne pouvons que le déduire de la façon dont on suppose qu’il se manifeste dans notre conscient (les fameuses formations de l’inconscient).
Le psychanalyste peut-il aider un adolescent en difficulté ?
«Pour elle, ces garçons étaient encore de jeunes chiens, exacts de corps, mais erronés dans leurs mots… »
La question peut sembler inappropriée car l’adolescent en difficulté parle peu s’il est inhibé, coincé ou déprimé ou s’il s’exprime c’est par des vociférations, tant il est irritable et volontiers dans l’agir.