Quels sont les effets de l’analyse ?
Les raisons qui poussent une personne à formuler une demande d’analyse recouvrent une multitude de variantes : des échecs dans la sphère affective qui s’accumulent sans cesse, des peurs injustifiées qui freinent et limitent nos propres actions, la présence de symptômes qui empêchent l’atteinte de certains objectifs, etc. Nous nous arrêtons ici, car la liste est longue. Certains de ces états psychiques se retrouvent dans différentes modalités de fonctionnement psychique, tandis que d’autres caractérisent seulement certaines modalités de fonctionnement psychique. Par exemple, les échecs dans la sphère affective qui s’accumulent sans cesse peuvent se retrouver dans une modalité de fonctionnement hystérique ou obsessionnel, tandis que l’obsession envers la propreté se retrouve surtout dans une modalité de fonctionnement obsessionnel. Les raisons qui poussent les personnes à formuler une demande d’analyse sont, plus ou moins, conscientes, en revanche les modalités de fonctionnement psychique sont complètement inconnues. Une analyse devrait permettre de familiariser avec sa propre modalité de fonctionnement psychique qui est le tissu où se sont nouées les raisons qui poussent une personne à formuler une demande d’analyse. Après cette brève introduction, je vais essayer de dessiner les contours, en grandes lignes, des effets d’une analyse.
La psychanalyse, ça marche hors occident ?
Le psychanalyste est-il pour ou contre le mariage des homosexuels ? Pour ou contre l’adoption par des homosexuels ?
Ni pour ni contre. Mais le psychanalyste peut éclairer la réflexion. Il peut aider à comprendre l’essentiel : ces requêtes ne correspondent pas à une simple extension des pratiques à des destinataires qui en seraient lésés. Elles correspondraient à une modification de ces pratiques. Du coup s’impose de réfléchir l’incidence qu’aurait cette modification sur l’enfant, non seulement sur l’enfant concerné, mais sur tous les enfants. Car ce qu’une loi énoncera quant au principe du lien d’un enfant avec ses parents, cela vaudra pour tous.
Pourquoi l’analyste n’a ni relations amicales ni amoureuses avec ses patients?
Pouvoir poser cette question, ce n’est pas rien. C’est le signe que quelque chose que l’on a perçu est en voie d’élaboration, en route vers la pensée.
Poser cette question suppose que l’on a déjà un embryon de réponse.
Ouvrons donc la question en jouant à imaginer des situations relationnelles entre psychanalyste et analysant .
Le psychanalyste peut-il aider un adolescent en crise ?
Face à un adolescent en état de crise psychique, les familles recourent habituellement aux services d’un psychiatre : le jeune fait l’objet d’une évaluation diagnostique, d’une prescription médicamenteuse et, parfois, d’une hospitalisation en milieu spécialisé.
La psychanalyse tarit-elle la créativité ?
Le psychanalyste croit-il aux fantômes?
Freud a dit quelque part qu’il ne pensait pas que la plupart des psychanalyses aillent si loin qu’elles amènent les analys(ants)és à modifier leurs croyances ou leur incroyance religieuse.
Quel est l’intérêt de s’allonger sur un divan ?
L’intérêt que revêt le divan est a priori et selon moi – et sans doute selon quelques autres – de favoriser ce que l’on nomme la « libre association ». Tant celle et de prime abord, de l’analysant (l’allongé), que celle de l’analyste.
Qui est “auteur” en psychanalyse ?
Si dans la question de ce titre il ne s’agissait seulement que de l’auteur, en tant que père (ou mère d’ailleurs, pourquoi pas ?) d’une théorie, l’affaire serait immédiatement entendue.
Qu’est-ce que l’attention flottante ?
L’attention flottante, c’est la règle technique selon laquelle le psychanalyste doit prêter la même attention à tout ce que dit l’analysant, sans attacher d’importance particulière à un détail de préférence à un autre.
Quelle différence y a-t-il entre analyse et analyse didactique?
Question : Une analyse didactique telle que je l’imagine, à savoir une analyse qui ne serait pas dictée par la souffrance et qui proviendrait de quelqu’un ayant des connaissances théoriques relativement importantes, peut-elle se dérouler de façon comparable?
Après 60 ans, à quoi bon entreprendre une psychanalyse?
Freud, en 1904, avait déconseillé d’entreprendre une psychanalyse avec des personnes de plus de 50 ans. Il estimait que la diminution de leur plasticité psychique et l’accumulation de leurs souvenirs ne le leur permettaient pas. Pourtant, en psychanalyse, la liberté de jouer avec tous les fantasmes sans les agir, permet d’espérer acquérir une meilleure plasticité psychique.